« Soyez toujours prêts à satisfaire quiconque vous demandera raison de l’espérance et de la foi que vous avez », nous exhorte saint Pierre (Petr 3, 15).
C’est au XIIIe siècle que saint Thomas d’Aquin, répondant à la requête d’un missionnaire en Orient confronté aux attaques des représentants des autres religions – principalement des mahométans mais aussi des chrétiens schismatiques – rédige ce traité destiné à exposer et consolider les fondements de la doctrine chrétienne. Le pédagogue scolastique pressentait-il que huit siècles plus tard, ces arguments seraient tout aussi précieux pour contrer la même adversité mais aussi le fléau du « laïcisme » ainsi qu’une forme de néant spirituel ?
Dans sa présentation, Stéphane Mercier, l’auteur de la nouvelle traduction et des notes de cet opuscule, souligne que le saint Docteur a opté pour une argumentation simple, même si elle mobilise notre intelligence, et succincte. Elle se structure autour de la défense des dogmes, tout d’abord ceux de la sainte Trinité et de l’Incarnation, cibles principales des mahométans. Saint Thomas aborde également les thèmes de la Passion, de la sainte Eucharistie et du libre arbitre.
La lecture de ce traité établissant la limpide cohérence de la foi chrétienne est grandement facilitée par une nouvelle traduction (le texte latin est présenté en regard de la version française) et un ensemble de notes visant à la rendre plus accessible.